La Commission européenne pour l’efficacité de la justice, organe du Conseil de l’Europe, a publié, le 20 septembre 2012, son quatrième rapport d’évaluation des systèmes judiciaires européens.
Le document a pour objet de dresser un état des lieux du service public de la justice au sein des Etats du Conseil de l’Europe et d’identifier les voies d’amélioration. Les données statistiques recueillies par questionnaire auprès des Etats membres du Conseil de l’Europe (seul le Liechtenstein n’a pas répondu) portent sur : les dépenses publiques pour le fonctionnement du système judiciaire (budget pour les tribunaux, le ministère public et l’aide judiciaire), la protection des victimes et l’accès à la justice, les mesures alternatives au règlement des litiges, les personnels de justice (magistrats, personnel administratif, jurés citoyens...), les procédures judiciaires (durée, procès équitables...), les avocats, l’exécution des décisions de justice, les professions juridiques (notaires, experts judiciaires...). Les principaux constats de la commission sont les suivants : tous les Etats disposent désormais d’un système d’aide judiciaire permettant l’accès de tous à la justice mais la durée excessive des procédures judiciaires et la non-exécution de décisions judiciaires demeurent deux problèmes récurrents dans la qualité du service rendu, enfin, des efforts restent à poursuivre pour la protection et le renforcement de l’indépendance des juges.
Par rapport aux autres pays du Conseil de l’Europe, la France se caractérise par un budget alloué à la justice qui reste faible (60,50 euros par an et par habitant) et une efficacité du système très moyenne avec un stock élevé d’affaires en retard.